Thomas Edison a prédit que le médecin du futur ne prescrirait aucun médicament, mais instruirait ses patients dans les soins du corps humain par l’alimentation, et dans la cause et la prévention de maladies.
Cent ans plus tard, la médecine préventive est née.
L’accent est mis sur la compréhension des principales causes d’invalidité, même si on y prescrit toujours des médicaments lorsque c’est nécessaire.
Dans les pays industrialisé, les causes principales de décès prématurés sont le style de vie, et plus particulièrement ce que nous mettons dans notre bouche: nourriture et cigarettes.
Un nombre impressionnant d’études ont démontré que le style de vie est la cause première de ce qui nous afflige.
La bonne nouvelle, c’est qu’en changeant notre style de vie, nous pouvons considérablement améliorer notre santé. Nous en avons le pouvoir.
Pour la majorité des principales causes de décès, nous savons depuis longtemps que notre génétique représente tout au plus 10 à 20% du risque.
Il vous étonnera peut-être d’apprendre que les taux de décès prématurés causés par les maladies cardiaques et les cancers peuvent être jusqu’à cent fois supérieur dans certaines populations.
Encore plus étonnant: lorsque les gens migrent d’un pays à faible risque vers un pays à haut risque, leur taux de maladies augmentent presque toujours pour correspondre à ceux du nouvel environnement.
Quelques statistiques à l’appui?
- Au moins 70% des accidents cérébrovasculaires et des cancers du côlon sont évitables.
- Plus de 80% des maladies coronariennes sont également évitables.
- Et, plus de 90% du diabète de type 2 est, lui aussi, évitable.
Alors, peut-être qu’il est temps d’arrêter de blâmer notre génétique et de nous concentrer sur les plus de 70% sous notre contrôle. C’est assurément la vraie solution à la crise des soins de santé.
Et, il ne faut pas grand-chose.
Adhérer à 4 habitudes-santé simples aurait un impact important sur la prévention des maladies chroniques.
Quelles sont ces habitudes-santé?
- Ne pas fumer.
- Ne pas être en surpoids ou obèse.
- Bouger 30 minutes par jour.
- Manger plus sainement: plus de fruits, de légumes, de grains intacts; moins de viande.
Quatre choses toutes simples qui réduisent de plus de 70% notre risque de développer une maladie chronique!
- 95% du risque de maladie, Ouste!, par la fenêtre.
- 80% du risque de crise cardiaque, Bye-Bye Bob!, disparu.
- 50% du risque d’accident cérébrovasculaire, 33% du risque de cancer, Pouf!, tout simplement évaporés.
Pensez à ce que ça signifie, en termes de chiffres.
Actuellement, à chaque année, un million de personnes subissent leur première crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral.
Un million d’autres personnes souffrent de diabète. Un million ont le cancer.
Si nous décidons d’améliorer notre hygiène de vie, pouvons-nous vivre plus longtemps aussi?
Le Centre de contrôle des maladies a suivi environ 8 000 Américains de 20 ans et plus pendant environ six ans.
Ils ont découvert que «trois comportements fondamentaux liés au style de vie exerçaient un impact énorme sur la mortalité».
Les personnes «qui ne fument pas, ont une alimentation saine et pratiquent suffisamment d’activité physique peuvent réduire considérablement leur risque de décès prématuré».
Et, par ne pas fumer, ils voulaient dire «ne pas fumer actuellement».
Par «alimentation saine», ils voulaient dire respecter à environ 40% les directives inadéquates et obsolète de la pyramide alimentaire.
Et par «physiquement actif» ils voulaient dire faire en moyenne 21 minutes ou plus par jour d’exercice modéré.
Ceux qui pratiquaient au moins une des trois habitudes-santé avaient un risque de décès inférieur de 40%.
Ceux qui en pratiquaient deux sur trois réduisaient de plus de moitié leurs chances de mourir.
Et, ceux qui ont marqué les trois diminuaient de 82% de leurs chances de mourir au cours de ces six années suivantes.
Qu’est-ce que tout ça signifie en termes de combien de temps avons à vivre?
Une étude similaire sur les comportements liés à la santé et la survie ne s’est pas contentée de croire les gens sur leur bonne parole.
Ils ont mesuré le niveau de vitamine C dans le sang des gens, en tant que biomarqueur de la quantité de végétaux que les gens mangeaient.
Et, la baisse du risque de mortalité chez ceux qui adoptaient les quatre habitudes-santé «équivalait à avoir près de 15 ans de moins».
C’est comme remonter le temps de près de 15 ans!
Bises rajeunies,
Sheryl-Anne xx
Quelques références:
D Shurney. Bringing lifestyle into the equation. Journal of Managed Care Medicine. 2011 14(2):5.
E S Ford, M M Bergmann, H Boeing, C Li, S Capewell. Healthy lifestyle behaviors and all-cause mortality among adults in the United States. Prev Med 2012 55(1):23 – 27.
E S Ford, M M Bergmann, J Kröger, A Schienkiewitz, C Weikert, H Boeing. Healthy living is the best revenge: Findings from the European Prospective Investigation Into Cancer and Nutrition-Potsdam study. Arch. Intern. Med. 2009 169(15):1355 – 1362.
K T Khaw, N Wareham, S.Bingham, A Welch, R Luben, N Day. Combined impact of health behaviours and mortality in men and women: The EPIC-Norfolk prospective population study. PLoS Med. 2008 5(1):e12.
T L Wahls. The seventy percent solution. J Gen Intern Med 2011 26(10):1215 – 1216.
US Burden of Disease Collaborators. The state of US health, 1990-2010: Burden of diseases, injuries, and risk factors. JAMA 2013 310(6):591 – 608.
W C Willett. Balancing life-style and genomics research for disease prevention. Science 2002 296(5568):695 – 698.