Est-il possible d’élever nos enfants crus, c’est-à-dire tout en suivant une alimentation vivante équilibrée?
La réponse courte: oui.
Une fois qu’ils ont fait l’expérience de tous les bienfaits qu’apporte l’Alimentation vivante équilibrée, la plupart des parents se demandent s’il est possible, s’il est avisé, d’intégrer l’alimentation vivante au style de vie santé de leurs enfants.
Je vous offre ici quelques principes nutritionnels pour tous les stages du développement de l’enfant.
Avec quelques adaptations très simples, vous verrez qu’il est tout à fait possible que nos enfants aient une enfance merveilleusement santé, grâce à l’alimentation vivante.
Se préparer à la grossesse
Avoir un enfant en santé commence bien avant la conception.
Plus les parents seront en santé, meilleure sera la constitution génétique de l’enfant.
Il est suggéré que les couples se préparent à concevoir au moins six mois à l’avance, en détoxifiant et en régénérant leurs organismes. Comment faire?
Voici quelques lignes directrices qui ont porté fruit pour de nombreux parents:
1) Limiter les intrants toxiques
Éliminez de votre alimentation tout ce qui est…
- un produit carné (viande, volaille, poisson, fruit de mer, etc.)
- les produits laitiers (lait, fromage, yaourt, etc.)
- les produits de blé raffiné (pain, pâtisserie, pâte alimentaire, etc.)
- les gras dénaturés et/ou chauffés (huile, beurre, etc.)
- le sucre et le sel raffinés (et tout ce qui en contient)
- les boissons gazeuses
- l’alcool
2) Faire une mise à niveau alimentaire
Remplacez tout ce qui est «moins santé» par des alternatives «plus santé».
Choisissez parmi les aliments suivants: graines germées et jeunes pousses, légumes-feuilles, légumes en général, algues et micro-algues, noix et graines trempées.
Si vous désirez, vous pouvez aussi consommer des grains alcalinisants (trempés et germés, et/ou cuits, si vous consommez une certaine proportion de cuit) comme le quinoa, le millet, l’amarante, le teff, etc.
3) Augmenter votre cru
Ajoutez graduellement plus de cru à vos repas jusqu’à atteindre au moins 75% de votre alimentation durant les trois derniers mois précédents la grossesse.
Appliquez autant que possible les principes d’une Alimentation vivante équilibrée.
4) Détoxifier régulièrement
Une fois par semaine, prenez l’habitude de faire une journée de détoxification aux jus verts ou aux smoothies verts, ou encore une alimentation vivante solide, mais très simplifiée.
Note: Il n’est pas recommandé de détoxifier au cours de la grossesse et de l’allaitement. Les toxines mises en circulation pourraient affecter négativement l’organisme sensible du bébé.
5) Virer bio
Autant que faire se peut, ne consommez que des aliments de source biologique: non seulement sont-ils plus nutritifs mais en plus, vous contribuez activement à laisser un meilleur héritage écologique à votre enfant.
6) Bouger
Prenez, dès maintenant, l’habitude de faire de l’activité physique à chaque jour.
Incluez du cardio, des exercices d’assouplissement (étirements, yoga, etc.) et de la musculation (ou résistance).
Sortez dehors et exposez-vous au soleil et au grand air au moins une demi-heure par jour.
7) Varier les plaisirs et les bienfaits
Incluez dans votre routine santé d’autres modalités comme le yoga ou la méditation (relaxation), le massage (relaxation et détoxification), réflexologie (détoxification), sauna (relaxation et détoxification), bain relaxant (relaxant, et selon le type, détoxifiant), etc.
Durant la grossesse
Lorsqu’il est dans l’utérus de sa mère, l’enfant à naître est totalement tributaire de celle-ci.
Ne serait-ce que pour cette seule raison, la maman (et préférablement le papa aussi), devrait continuer à suivre les recommandations qui précèdent — exception faite de la détox (voir note plus haut) —, et ainsi maintenir le sain style de vie initié avant la conception, pour la totalité de sa grossesse.
Il est possible que l’activité physique vigoureuse ne soit pas une activité que la mère apprécie durant ce temps: il est important de ne pas forcer les choses et d’écouter attentivement ce que son corps lui dicte.
De plus, les futurs parents peuvent penser à…
1) Réduire le stress
Il est impossible d’éliminer tout stress, c’est évident.
Les parents devraient profiter de ce moment, avant la naissance, pour consolider leur union et trouver réconfort un auprès de l’autre, dans les périodes plus difficiles.
Apprenez à vous masser mutuellement, méditez ensemble, regardez un bon film relaxant ou comique, prenez de belles marches au grand air, ou encore sortez.
2) Se reposer
C’est spécialement important pour la maman, dont le corps travaille fort à bâtir une tierce personne.
Elle bénéficiera grandement d’une sieste dans l’après-midi et d’une charge de travail amoindrie.
3) Préparer l’arrivée
En plus de la décoration de la chambre de l’enfant, maman voudra sûrement préparer son corps à l’expérience de la naissance, avec des exercices spécifiques (comme un cours de yoga pré-natal, par exemple).
4) Préparer la lactation
Surtout si maman a déjà eu des problèmes de lactation dans le passé (insuffisance de lait), elle peut commencer à consommer plus de brocoli, de patate douce et d’igname, végétaux qui favoriseraient une production abondante de lait maternel.
De plus, l’igname aiderait aussi à mener la grossesse à terme.
La patate douce et l’igname peuvent être cuites, si désiré.
Pour les autres problèmes, elle voudra consulter une conseillère en lactation, ou toute autre personne ressource bien renseignée.
Les premières années
À ce stade-ci, les parents devraient avoir une bonne maîtrise de leur alimentation vivante.
Après l’accouchement, et au cours des deux premières années de sa vie, les besoins nutritionnels de l’enfant sont relativement simples.
Le lait maternel est, sans conteste, le meilleur aliment pour le bébé, et maman voudra allaiter aussi longuement que possible (préférablement au moins la première année, et encore mieux, deux années complètes).
Le lait maternel est vraiment la meilleure nourriture pour le bébé. Point.
Il regorge de glucides facilement assimilables, d’enzymes, de vitamines et de minéraux dans exactement la bonne proportion, d’acides aminés essentiels, d’hormones et de facteurs immunitaires irremplaçables.
Le lait maternel est parfait pour le bébé en pleine croissance.
La maman, pour avoir une production abondante et satisfaire ses propres besoins alimentaires, devra veiller à bien manger (pas seulement manger suffisamment, mais aussi manger santé).
Deux grands jus bien verts, deux généreuses salades (contenant une bonne quantité de légumes-feuilles) et du jus d’herbe de blé, constituent une excellente base quotidienne de vitamines et de minéraux, et de protéines.
À ceci, elle pourra ajouter brocoli, patate douce et igname pour maintenir sa production lactée (surtout si elle a des problèmes).
Une consommation adéquate de bons lipides (sous forme d’avocats, de noix et de graines crues et trempées) est indispensable pour la santé de maman et de bébé.
Elle s’assurera d’obtenir suffisamment d’oméga-3. [Lisez l’article Mégas bienfaits des oméga-3 pour plus de détails.]
Maman peut aussi consommer des grains céréaliers alcalinisants trempés et germées (et/ou cuits, si elle consomme des aliments cuits).
Si l’allaitement maternel est difficile ou impossible, certaines mamans optent pour une combinaison de lait maternisé (ou du lait de chèvre cru qui, semble-t-il, se compare favorablement à celui de l’humain), de jus verts et de lait d’amande cru.
Veillez en discuter avec un professionnel de la santé compétent et suivre attentivement le développement de l’enfant: il est important que bébé ne manque de rien du point de vue nutritionnel, ou son développement pourrait être entravé irrémédiablement.
On peut commencer à donner des jus verts au bébé et du lait d’amande pour suppléer au lait maternel, lorsque le bébé est plus vieux, à l’âge où on incorpore généralement des aliments solides dans l’alimentation du bébé (généralement 6 mois ou plus vieux).
Lorsque les dents apparaissent
Lorsque l’enfant commence à avoir des dents, c’est un signe clair qu’il est prêt à commencer à manger des aliments solides.
Vous pouvez commencer par lui donner des fruits frais mûrs (qui, avec le temps, peuvent totaliser jusqu’à 40% de son alimentation).
D’autres voudront commencer par les légumes: choisissez ceux qui sont moins coriaces, ou alors, s’ils sont difficiles à mastiquer ou que l’enfant n’y arrive pas, les mettre en purée (de moins en moins lisse avec le temps).
Selon l’enfant et vos choix personnels, il est possible de lui donner ses aliments sans les mettre en purée lisse (seulement si l’enfant se sert bien de ses petites dents pour mastiquer).
Apparemment que le mouvement masticatoire aiderait au développement du cerveau et du système neurologique.
Veillez à n’offrir que des aliments issus de culture biologique, autant que possible. Et bien entendu, veillez à ce que tout soit bien lavé et hygiénique afin d’éviter de surcharger le système immunitaire encore immature de l’enfant.
Le lait d’amande et les jus verts sont aussi d’excellents ajouts.
Lorsque toutes les dents ont poussé, l’enfant est prêt à consommer une alimentation vivante plus diversifiée:
- des légumes, grains alcalinisants trempés et germées, et/ou cuits (millet, amarante, quinoa, teff, etc.)
- et environ 25% de féculents cuits (courge d’hiver, patate douce, légumes-feuilles et légumes-racines)
On peut aussi offrir des fruits séchés trempés, pour une gâterie sucrée mais pas trop horrible du point de vue nutritionnel.
Veillez à bien brosser les dents des enfants afin d’éviter les caries.
Évitez tous les aliments chimiques, dénaturés et transformés.
Lorsque l’enfant entre à l’école, il devrait avoir une alimentation vivante équilibrée, semblable à celle de l’adulte.
Sachez, cependant, que les pressions du groupe, de ses amis, et peut-être même de certains adultes dans sa vie, le pousseront vers des choix moins bien alignés avec le merveilleux trésor nutritionnel qu’il a vécu jusqu’à maintenant.
Tout ceci est normal, et il est bon d’y préparer l’enfant d’une façon constructive.
Les enfants étant souvent très sensibles, le vôtre ressentira presqu’immédiatement les désagréments de mauvais choix alimentaires.
Et, qui sait, la santé éclatante de votre enfant pourrait très bien influencer ceux qui le côtoient.
L’influence, ça fonctionne des deux côtés.
Au travers les diverses étapes et phases par lesquelles passera l’enfant, sachant qu’il a un petit estomac et parfois des papilles gustatives capricieuses, il peut être sage d’inclure régulièrement, dans son apport alimentaire, quelques suppléments et superaliments bien choisis.
Il peut être avisé que maman aussi pense à prendre un supplément et/ou des superaliments, surtout si elle constate que son alimentation est moins qu’optimale.
Un peu de prévention aide à éviter les carences alimentaires.
Évidemment, ce ne sont que quelques lignes directrices bien générales.
Je vous prie d’y ajouter votre grain de sel sous forme de gros bon sens, d’intuition et de ce que vous connaissez de vous, et de votre enfant.
Aucun article ne saurait être mieux placé que vous ne l’êtes pour savoir ce qui convient le mieux à maman, à papa et à enfant.
Mais, en nous appliquant consciencieusement à avoir une Alimentation vivante équilibrée, nous bâtissons des parents et des enfants plus en santé.
Notre conscience collective ainsi éveillée crée de beaux corps en santé et des esprits ouverts, pleins de possibilités.
Plus nous sommes à vivre sainement ce style de vie, plus notre planète en profite aussi, par notre respect pour les rythmes de la vie de tous ces habitants, incluant ceux de la terre-nourricière.
Bises enfantines,