S’il y a une question qu’on me pose encore et encore, c’est bien celle des combinaisons alimentaires. Le nombre de courriels que je reçois me demandant si tel fruit peut se combiner avec tel légume, si tel gras va bien avec tel autre chose…
Avec l’efficacité et le partage en tête, j’ai donc décidé de répondre ici, en souhaitant que cela vous aidera à faire vos choix.
Comme je préconise une approche personnalisée et expérientielle de l’alimentation vivante (par opposition à suivre des règles établies par une tierce personne), ma recommandation générale est que c’est à chaque personne de faire ses expériences au niveau des combinaisons d’aliments.
Certains experts adhèrent au principe des combinaisons alimentaires plus que d’autres. Je fais partie de la catégorie des gens qui y adhèrent moins.
[Tout simplement parce que j’ai remarqué que les combinaisons alimentaires conventionnelles ne semblent pas concorder avec mon vécu. Et parce que TOUS les végétaux sont constitués ET de lipides ET de glucides ET de protéines: ils sont déjà combinés (et mal, selon les «experts»).]
La science nutritionnelle actuelle, ainsi que les médecines alternative et traditionnelle, démontrent que la digestion et l’assimilation (la raison #1 pour adhérer aux combinaisons alimentaires selon certains) tiennent à plus que simplement la combinaison d’aliments présents: des facteurs environnementaux (stress, fatigue, etc.); des facteurs liés à l’aliment (qualité, forme, mûrissement); l’héritage génétique de la personne, et j’en passe. Tout mettre sur le dos des combinaisons alimentaires est simpliste au mieux.
Tout mettre sur le dos des combinaisons alimentaires est simpliste au mieux.
Bref, le principe des combinaisons alimentaires est à prendre avec un grain de sel (de mer!), en le personnalisant et en le ré-évaluant régulièrement [Hé oui, la digestion & l’assimilation changent aussi avec le cycle menstruel, le stage de vie, etc.], si on tient à y adhérer.
Avant même de regarder ce qui suit, tenez compte du fait qu’en tant qu’INDIVIDU, vous devez impérativement tempérer les recommandations suivantes à la lumière de ce que votre corps vous dicte.
Rien ne sert de suivre des principes qui ne nous servent pas.
Un journal alimentaire vous facilitera grandement la tâche à cet égard.
Il y a beaucoup d’écoles de pensées différentes quant aux «bonnes» et aux «mauvaises» combinaisons alimentaires.
Étant une fervente adepte de la simplicité, je vous fait un résumé clair, hyper concis et simple de ce qui pourrait s’appliquer à nous, les amateurs d’alimentation vivante.
Les recommandations peuvent varier pour le cuit; je n’ai pas étudié le sujet.
Combinaisons favorables
- Fruits d’une seule catégorie (fruits sucrés avec fruits sucrés; acidulés avec acidulés, etc.)
- Fruits + graines germées/pousses + légumes-feuilles
- Féculents + graines germées/pousses + légumes
- Protéines + graines germées/pousses + légumes-feuilles
Combinaisons moins favorables
- Fruits + protéines
- Fruits + féculents
- Féculents + protéines
En route!
La grande question, maintenant, demeure: pourquoi certains experts préconisent-ils ce genre d’approche aux repas?
J’aime beaucoup l’analogie utilisée par Brian Clement à ce sujet et donc, je l’utiliserai pour vous expliquer la raison que certains invoquent pour justifier les combinaisons alimentaires.
Les aliments peuvent être considérés comme des véhicules. Les aliments classés dans la catégorie des «Protéines» ressemblent à de gros camions lourds, et lents.
Les melons, quant à eux, ressemblent plus à des Ferraris: ultra rapides.
Tous ces véhicules s’engagent sur une autoroute (vous l’aurez deviné, notre système digestif) qui n’a qu’une seule voie.
Impossible de dépasser!
Donc, si vous lancez un véhicule lourd au début du défilé, ça ralentit toute la parade!
Et les véhicules ultra rapides comme les Ferraris n’aiment pas aller lentement. Elles finissent par encrasser leurs moteurs et faire toutes sortes de troubles en essayant d’accélérer la parade, ce qui résulte en: fermentation, ballonnement, indigestion.
Donc, voilà en termes simples pourquoi les combinaisons alimentaires sont mises de l’avant par certains experts.
Elles peuvent constituer une base pour guider vos choix au cours des repas, afin de vous éviter des troubles gastriques, et de permettre une absorption plus aisée des nutriments consommés.
Vous remarquerez assez rapidement que la PLUPART des recettes en alimentation vivante ne suivent absolument pas les principes de combinaisons alimentaires.
Il vous faudra tirer vos propres conclusions quant à la pertinence dans votre cas de suivre ces règles.
Opterez-vous de les suivre et d’éliminer toutes les recettes qui ne les appliquent pas?
Opterez-vous plutôt d’adapter les recettes pour les rendre plus conformes aux combinaisons alimentaires énumérées ici (ou d’autres que vous aimez suivre)?
Opterez-vous pour des repas ultra-simples, voire des mono-repas?
Ou balancerez-vous les règles tout simplement par-dessus bord, préférant écouter votre corps et/ou vos papilles gustatives?
Pour finir, je vous offre quelques recommandations générales, complémentaires aux combinaisons alimentaires ci-dessus.
- Consommer vos aliments préférablement à la température ambiante, pour faciliter le transit intestinal.
- Ne buvez pas au cours des repas, car cela dilue les sucs gastriques, rendant la digestion plus pénible.
- Combinez le moins d’ingrédients possibles au cours d’un repas; simple est mieux pour la digestion ainsi que pour l’assimilation.
Bises [convenablement] combinées,